Semaine 44 de 2022

Quand après des semaines (des années) de chaos dans ma tête et mes émotions, on sent qu’enfin on s’en sort, qu’enfin ça va être plus simple… Et bien, paf, les coutures craquent à un autre endroit. Mon premier réflexe a été de dire « bordel, mais il en pas marre le sort de nous faire chier ? Pourrait pas aller voir ailleurs si on y est et nous laisser souffler un peu ? » Et puis… Nous nous sommes dit, c’est la vie. On arrivera bien à traverser ça aussi. Alors… Allons-y.

Lundi

La journée commence tôt. Maintenant, dès que je le lève, je me sers un thé et je me mets au boulot. Ma concentration est vraiment bonne jusqu’a 13h. Et le lundi matin, il me faut bien ça pour écrire et publier le résumé de la semaine.

C’est prévu, Alice venait pour la semaine pour travailler sur des interviews d’agricultrices. On en a profité pour passer du temps ensemble. 

Elle a dit « Ben, vous n’avez pas eu ma carte postale de Grèce ? » Euh, je n’ai pas ouvert la boîte depuis longtemps… Artistique non ? 

Et elle était bien là, la coquine, attendant d’être lue. Alice aime envoyer des cartes, et celles qu’elle choisit pour moi sont toujours hyper belles. Je les garde précieusement. Elle a raconté son séjour, elle a vraiment aimé la mission et le pays.

En partant à la rando, en ce 31 octobre, j’ai croisé les fenêtres de mes voisins. Forcément, ça m’a fait rire. Je suis bon public je sais, un rien m’amuses mais je préfère ça a ces moments ou j’avais envie de pleurer à chaque coin de rue.

Rando donc, il faisant bon. Et avancer en papotant avec SuperMario et Sandrine c’est quand même très très sympa.

Plus de 10 km, c’est pas mal quand même. Je sens que doucement tout doucement (faut pas exagérer) je retrouve mon souffle et mes muscles. Maintenant, il faudrait perdre les 20 kg excédentaires. Chaque chose en son temps je ne suis pas encore prête à me passer de chocolat et à quitter mon manteau de protection.

Publication de la semaine dernière. Pour le lire, cliquez là.

Si moi j’ai passé la journée au grand air, d’autres ont amélioré la déco d’Halloween.

On était prêt à l’heure dite. Les enfants sont passés. On a eu juste assez de bonbons.

Pendant que Jul gérait les enfants jeteurs de sort, j’ai fait un gratin dauphinois et un crumble aux pommes. Tout était très bon. Le gratin n’avait pas le goût de celui de ma mère, mais les enfants ont adoré quand même. J’avoue que quand Alice est là, j’aime bien rassembler ma troupe. Raph ne dit presque jamais non. On se trouve là, tous les 4 entre adultes à débattre du monde. Et c’est bien.

mardi

J’ai recommencé à faire des yaourts. J’ai une grande yaourtière, mais quand nous étions tous les 4, elle ne suffisait pas. Ça m’agaçait, j’avais l’impression de faire que cela tous les temps. Alors j’avais arrêté, mais maintenant que je suis toute seule, ça va bien tenir une semaine non ?  En théorie… Parce que cette semaine nous étions de nouveau 4… Bref, voilà quoi.

Des bruits bizarres venant de l’ancienne chambre de Raphaël. Comme quand il jouait avec ses petites voitures. Je suis montée voir. En réalité, c’était le mètre de Jul qui traînait sur le plancher. La chambre playmo a commencé sa métamorphose. Moi, j’aurai passé un coup de peinture avant, mais bon, ce n’est pas mon espace.

1er novembre et dej’ au soleil… Sans commentaire.

Et le soleil de fin de journée. J’aime bien cette photo, mais elle complètement flou. Dommage.

Je n’en bois presque plus, mais de temps en temps le bruit d’un coca frais dans mon verre de princesse c’est quand même pas mal.

Soirée pizza. Pâtes levées, garnitures préparées.

Il ne restait plus qu’à faire cuire.

Elles étaient délicieuses. Et alors qu’on avait mis la table, on est tous restés debout dans la cuisine en papotant. Je préparais les pâtes, Alice les garnissait, Jul les cuisait, Raph racontait des conneries et E souriait en observant notre ballet familial.

Ne me demandez pas plus d’info sur E. Raph n’en donne jamais beaucoup. Mais bon, ça fait plusieurs fois que je la croise et qu’on papote un peu. Elle est gentille comme tout. À suivre donc.

mercredi

Du crumble au petit-déj’, c’est plutôt ce qui s’appelle bien commencer la journée.

Avec ces températures improbables bien au-dessus des normales de saison. Alors quand le mercure ne monte pas, c’est un peu surprenant.

Et ce qui devait arriver arriva : jean, bottines, écharpe.

Direction le Clan des Blondes. Notre groupe de réflexion travaille durement. Il y aura bientôt des avancées importantes dans le secteur des toilettes sèches.

Un message adorable en réponse à une publication Instagram. Les mots de F m’ont beaucoup touché.  C’est fou ce décalage entre ce que les gens pensent de moi et comment moi je me perçois. J’y travaille hein ? Et dur en plus.

Fin du Watcher. Bien, mais sans plus. Je n’ai pas accroché avec Les Papillons Noirs.

Alice a sorti son cahier de terrain. J’aime tellement ses croquis. Elle tient ce type de cahiers depuis tellement longtemps. C’est passionnant. Et elle utilise ma boîte d’aquarelle. Je suis ravie de lui avoir transmis, elle en fait tellement bon usage.

Pas de Raph ce soir là, j’ai fait léger. Feuilleté au chèvre.

Avec une salade, c’était parfait. La recette : 1 pâte feuilletée coupée en 4, chaque morceau est garni d’une rondelle de bûche de chèvre, un peu d’emmental râpé. On ferme bien hermétiquement. Un jaune d’œuf et quelques graines. 20 min à 180°C. À servir, chaud, froid, tiède. Efficace.

Un peu difficile de me coucher ce soir-là.

jeudi

Enfin, la mission Dubaï touche à sa fin. Il était temps.

Sur cette photo, une de mes gourmandises préférées : les fameux yaourts et la pâte à tartiner de chez Aldi qui est franchement pas mal du tout.

Ce qui est bien « l’hiver » c’est que le soleil rentre loin dans le salon et que se poser là un moment c’est presque comme être la plage.

Alice a tenté le canapé rouge et s’est vite fait envahir.

En même temps, il n’y avait pas grand-chose à faire vu le temps. 

Même que quand le vent s’est fâché, ça n’a pas été drôle.

Heureusement, on avait des minutions.

Noël arrivant bientôt, je commence à la déco du Noël des 1000 partys. J’ai un peu la pression quand même.

Encore Alice et ses carnets. Elle débusque bien mieux que moi mes petits tampons et autres accessoires dans mes tiroirs. Elle est repartie avec. Du coup, comme elle était là, que j’étais occupé et que ma phobie administrative est de plus en plus forte, elle s’est occupée des docs de son frère. C’est que sortons le Champagne, il a signé son CDI chez Surplus Moto.

« Maman, tu fais quoi à manger ce soir ? » De la tartiflette enfin de la nouilliflette (des nouilles a la place des patates. Oui, ça existe)… « Y a moyen de resquille une gamelle ? » Évidemment, du coup, j’ai même fait un plat à part directement dans le contenant. Alors, je récapitule : une tartiflette classique qui est en réalité, une nouilliflette, une nouilliflette végétarienne, une noulliflette gamelle. Heureusement, j’ai un grand four.

Je crois que la reprise du rythme pour Raph est un peu dur.

Malgré tout, la soirée a été douce. Les enfants devenus grands autour de la table. Juste profiter du moment. 

NB : 21 ans que nous nous sommes dit oui dans une jolie mairie de Provence. On s’accroche, on est toujours là.

vendredi

Chut, ne réveillez pas le chat pouilleux qui dort. J’avoue que je ne comprends pas toujours ses réactions. Il est bizarre. Mais c’est cette bizarrerie qui le rend attachant. Il est attachiant donc selon le mot à la mode.

Tout la matinée et le début de l’après-midi a été tourné vers le ciel : pleuvra-pleuvra pas ? Des SMS avec S et SuperMario, ira-ira pas à la rando ? Au final, on est resté au chaud. Parce un coup le soleil, un coup la mousson c’est pas ce qu’il y a de plus agréable pour se balader.

On était de garde de chats. On s’est partagé le boulot avec Alice. J’ai donné les croquettes et elle a fait les câlins.

En parlant de câlins, on sent bien que le froid arrive, tous les genoux sont bons à squatter même les miens qui ne servent d’habitude jamais.

Croiser au hasard de mes errances instagramées, cette phrase de Romain Gary… Longtemps que je tourne autour de la question… Peut-être un jour…

Raph a ramené ses fesses une nouvelle fois. Officiellement, pour dire au revoir à sa sœur en vrai parce que je pense qu’il était bien en famille.

Comme je suis une mère un peu relou, au détour d’une phrase qui parlait du Nord, j’ai dégainé le chanteur mort qui a tellement bien su en parler. À fond les ballons, évidemment. Dans le regard de mes enfants, un mélange de bienveillance et de consternation. Ben quoi ? C’est vrai que normalement c’est leur père qui est plutôt chanteur mort, mais moi aussi je peux si je veux. 

Un fond de pâtes à finir. Et j’ai commencé à photographier leurs mains. Raph a dit à sa sœur juste après le premier cliché : « planque tes mains ou tu vas y avoir droit aussi. Elle fait ça tout le temps ! » Alice a souri. Elle lit ce blog. Elle sait. 

Et nous sommes sortis dans la nuit. Alice reprenait un train à Rabastens un peu tard et avait 1h30 de correspondance à Toulouse. On l’a donc emmené directement. Pour le coup, il faisait froid et j’étais inquiète et angoissée. D’ou la photo flou.

Je n’étais pas inquiète à cause de la température. Il faut bien que l’hiver s’approche.

Je n’étais pas flippée que ma fille prennent le train. C’est son mode de transport habituel et nous l’avons déposé à l’heure.

Non, ce qui m’inquiète c’est un changement à venir dans notre vie à court terme. Jul va devoir changer de boulot et assez vite. Donc il a des interrogations bien légitimes, des doutes, des appréhensions. J’en ai aussi évidemment. Mais nous allons faire face. Ce jour était inévitable. Et puis de toute façon quand il dit « je vais rebondir, et si ça se trouve je vais être tellement mieux après qu’on se demandera pourquoi je n’ai pas franchi le pas avant. », et bien moi je le crois. 

En attendant, hop un anxiolytique qui va bien pour ne pas se laisser envahir par les émotions, hop une bouillotte dans le lit pour ne pas se laisser envahir par le froid. Et au dodo.

Enfin, Fred Vargas quand même pour aider… Parce que c’est pas venu tout seul.

Je n’ai pas encore fini de lire le Despentes pourtant très bien. Ma concentration pour la lecture reste légère. Il me faut des choses simples. Et une histoire à suivre avec un début bien classique et un dénouement très identifiable. Peut être qu’un jour ça reviendra… J’espère en tout cas. J’aimais tellement lire.

samedi

Bon allez, nouvelle journée, nouvelle page blanche. On avance, sinon je me connais, je vais finir en boule dans le canapé à attendre la fin du monde. Après deux jours de pluie, le soleil est revenu, profitons-en. Ce mois de novembre et cet automne en général ne ressemblent décidément à rien de connu.

J’ai suivi les conseils de J du Clan des Blondes et j’ai utilisé l’appli JOW pour planifier mes menus de la semaine et faire mes courses. Franchement, c’est top. Les recettes sont sympas, on peut prévoir en fonction du nombre de parts, enlever ou rajouter des ingrédients selon les goûts et de ce qu’il a dans le frigo. Il y a même des suggestions avec justement ce qu’on a déjà dans les placards. Vraiment, je valide ! Merci J pour le conseil. 

Euh, vous avez remarqué ? Je suis de nouveau capable de prévoir les repas, de faire les courses, en conséquence, ET même de faire à manger. Bon, pour l’instant c’est un frémissement, mais bientôt je retrouverai peut-être du plaisir à cuisiner. Et à manger sainement, pourquoi pas ? Vu de là où je viens, j’ai de l’espoir.

Bon, par contre pas vraiment simple d’accéder à mon ordinateur… Y avait comme un truc roux entre la table et moi.

Même le Gangster est collant.

Puisqu’on parle de chat… Au moment de refaire mon lit, oooooh une grosse flaque ! Je ne l’avais pas vu en me levant, mais Hadès en hypoglycémie a oublié de sortir pour faire pipi. Je me disais bien aussi qu’il était bizarre ce matin-là. Faut que je creuse un peu le truc quand même pour trouver une parade à ce style de bordel « désagréments ». J’ai beau être compréhensive, ça me tape un peu sur les nerfs cette affaire. Et c’est pas le moment.

Jul a dit : « Comme tu n’es pas allé marcher hier pour cause de pluie, on pourrait y aller aujourd’hui ? J’ai envie de me dégourdir les pattes, mais comme je peux plus courir… » Allez zou ! On est parti en fin de matinée et c’était parfait comme horaire. J’ai essayé de suivre un des itinéraires de la Rando, mais comme je n’ai aucun sens de l’orientation on s’est perdu.

Mais ce n’était pas vraiment grave vu qu’on a fait une belle rencontre. 

Malgré toute l’eau tombée ces derniers jours l’étang est toujours aussi sec.

Il faisait bon. J’ai vite quitté ma polaire. On se serait cru au printemps avec boutons de rose et orties tous neufs.

Un orage ? Un coup de vent ? Cet arbre n’a pas résisté. Mais ça fait une jolie photo.

Y a pas que les arbres qui ne résistent pas, les chaussures de rando de Jul aussi. Elles appartenaient à Paco. Elles en ont fait des kilomètres. Jul a décidé de les faire réparer. A priori, elles sont garanties à vie. 

Bref, on a fait une belle balade. Jul a dit que j’avais bien marché. Je sens mes muscles des jambes retrouver un début de tonicité. Ça aussi, ça revient. Et c’est vraiment bien. Et là, j’entends ma mère dire, petit à petit un pas à la fois. Pff elle a raison en plus.

Le repas le plus de saisons du monde ! Oui oui, tomate mozza ! En fait, notre maraîcher habituel a toujours des tomates délicieuses. Produites à 15 km d’ici, on peut difficilement faire plus locales. Il est un peu catastrophé que ses choux et autres poireaux soient en retard, mais les tomates sont encore en plein boom. Et en plus, sucrée avec une peau fine. Un truc de fou ! Moi ça me va.

Sieste de l’après-midi.

Et quelques courses : un cadeau pour A dont on fêtait l’anniversaire le soir même que c’était une surprise.

Le nouveau catalogue Playmo… Mais on en reparlera.

Récup du drive avec… Surtout de la bouffe pour Hadès.

Et hop, direction chez les voisins avec les voisins (ahahah, comme je suis drôle, pff consternant) pour faire une surprise à A qui nous a trouvé à l’apéro trinquant à sa santé à son retour du boulot. Une fois tous réunis, on a pris une grande décision : il va falloir des apericube à chacun de nos apéros maintenant, les énigmes sont tellement enrichissantes.

Et sinon, tartiflette et charlotte aux poires. Les rires et les copains. Parfait !

dimanche

Alors, reparlons des Playmobil. Jul avait repéré cette expo depuis des semaines. Et il avait proposé aux éventuelles volontaires de la Rue des 1000 partys de faire un charter. L était ravi d’être du voyage. L, c’est le copain es-Playmobil de Jul. Ils en discutent, ils débattent des nouveautés, passent des heures à lire le catalogue (et là en plus, il y en avait un tout neuf). Bref, de bon matin Jul et son ami L (12 ans et ben oui) ont filé à Caussade.

Moi, pendant ce temps, j’ai traîné. Sur les réseaux sociaux, en particulier, où d’ailleurs j’ai croisé cette vieille photo improbable. Prise lors d’une soirée tout aussi improbable. Soirée finie pour moi au-dessus d’une bassine à cause d’une cuite encore plus improbable que le reste. Je garde quand même de ce moment, ces déguisements particulièrement efficaces. Et je dois encore avoir dans un tiroir quelque part ces lentilles de contact qui me faisait cet horrible regard.

Un peu de Netflix…

Et Jul est rentré et m’a raconté sa folle expédition. Je crois qu’ils se sont bien amusés. Il a des nouveaux copains dont il est très fier.

Les Rabastinois d’En Haut sont passés aussi. On s’est mis à jour et l’on a débattu sur le sujet du moment à savoir le futur nouveau boulot de Jul. P avait de bonnes idées et S une bonne connaissance des règles à suivre.

Même chose avec Padou et Madou pendant notre visio du soir. C’était l’anniversaire de Padou, mais toute la journée j’ai dit « faut que j’appelle quand Jul sera là » et paf, il était finalement tard quand je me suis rendu compte que je n’avais toujours pas appelé. 

Tout ça c’est soldé sur une fin de week-end avec compote de pommes et film. Et il a été l’heure de tirer les rideaux.

Voilà, donc que ça rue encore dans les brancards. Je ne suis pas en ligne directe cette fois même si c’est pour rester auprès de moi et de mes humeurs changeantes que Jul doit changer de travail.  De toute façon, il en avait assez, dit-il. Le moment de sidération passé, il va falloir avancer. On est deux, on est soudé, on est bien entouré. Ça va aller… Mais oui, ça va aller.

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