Semaine 39 de 2022

Histoire d’être un peu originale, j’ai cherché une citation sympa sur l’automne pour commencer cet article. Ben, scoop, je n’ai rien trouvé à part des trucs glauques et déprimants qui parlaient de grisaille et d’arbres morts… Tant pis, c’est encore pas cette fois que je vais pouvoir briller en société.

Sur ce, commençons…

Lundi

On me demande de temps en temps des nouvelles de mon Dieu des Enfers. Rien ne change vraiment. Il est toujours aussi pouilleux. Bon, quand je dis pouilleux c’est un peu un euphémisme quand même. Et en début de semaine, il avait élu domicile sur mon lit… Heureusement qu’il change de spot souvent, parce que changer les draps tous les jours c’est un peu relou.

Le résumé de la semaine publié en temps et en heure (ou presque). D’ailleurs, l’as-tu lu ? 

Je déclare ouverte la saison de la chaussette moche boulochée et qui tortillonne sur les chevilles ! Je ne comprendrai jamais pourquoi je fais ça ! Pourquoi je ne me trouve pas de jolies chaussettes qui ne servent qu’à ça, mais qui sont jolies ! Bordel ! Je ne suis pas punie ! Cela dit, j’avais le même problème avec les contenants à compost qui restaient dans la cuisine. Des barquettes en plastique, de vieux tuppers… Je les ai remplacés par un joli saladier d’abord, et aujourd’hui de belles assiettes à soupe avec liserés. C’est quand même bien plus joli à regarder bordel !

Faut maintenant que j’arrive à faire pareil avec les chaussettes et la gamelle du Dieu des Enfers…

Alice nous a envoyé du courrier, le timbre était tellement approprié.

Après-midi studieuse à parler (enfin écrire) sur la climatisation à Dubaï (vaste sujet je vous l’accorde).

En passant par le salon, le retour de la belle lumière sur les murs.

Comme tous les lundis soirs, Jul est parti au basket. J’avais vu passer l’info d’un reportage sur le défilé d’Oliver Rousteing pour la Maison Jean Paul Gaultier. Depuis que Gaultier a pris sa retraite, sa maison de couture est confiée pour une saison à un autre couturier. L’idée étant d’avoir à chaque fois une réinterprétation du style. Abreuvée depuis quelques jours de Fashion week grâce à Instagram, je me suis dit que ça allait me plaire. Un conseil, croisez le replay, c’est vraiment top.

Et bien effectivement, c’était juste fabuleux ! Oh je sais, vous allez me dire que c’est bien futile tout ça, qu’il est impossible pour le commun des mortels d’accéder à cette mode-là, et que franchement ce n’est que de la masturbation intellectuelle. En plus les mannequins avec leur taille 34 c’est juste ne n’importe quoi !
Bien sûr, je suis d’accord avec ces arguments, mais la mode c’est aussi des créateurs de génie (Rousteing en est un, comme Gauthier, et il y en a d’autres), c’est aussi des petites mains qui fabriquent les tenues, des corps de métiers pointus, ouverts, performants, eux aussi sont de très grands talents. Mais aussi des décorateurs, des artistes pour les shows (allez voir le décor d’Éva Jospin tout en carton pour le défilé Dior). Sans parler de l’ouverture de certaines marques vers une l’inclusion avec des physiques très différents. Comme a toujours fait JP Gauthier d’ailleurs.

Apres ce premier reportage, le dernier défilé de Jean Paul Gaultier pour sa propre marque. Presque émouvant à en pleurer.

On peut parler de l’éthique de la mode toute une soirée si vous voulez, et je serai sûrement d’accord avec tous vos arguments contradictoires. D’ailleurs, je pense que je ne chercherais même pas à vous convaincre. C’est que pour moi, la mode est viscérale. Ma grand-mère couturière, et toujours tirée à 4 épingles, a tellement compté dans ma vie. Lorsque qu’enfant j’arrivais chez elle, elle m’avait gardé tous les « Jours de France » où s’étalaient à longueur de page, de sublimes silhouettes de dame. Je les découpais, je les classais, je les faisais défilé en leur coinçant le haut de la tête dans le dernier tiroir de la commode pour qu’elles tiennent debout. Et puis, un peu plus tard, elle m’a gardé toutes les chutes de tissus que j’épinglais sur le mannequin (celui qui est aujourd’hui à la maison) pour en faire des robes de soirées improbables. 

Alors, voilà, j’ose l’admettre, j’aime la mode, j’aime les Fashions week que je consomme comme si je visitais un Musée.
Enfin, je dis ça… je ne cracherai pas sur une tenue Dior, une paire de Louboutin et un sac Chanel… Mais, bon, j’ai passé 50 ans… Je n’ai pas de chaussures à semelles rouges… J’ai sûrement raté ma vie. Alors comme je n’ai pas les moyens de mes ambitions, je continue à mater les défiler sur Instagram.

Mardi

Écrire sur Dubaï encore…

Une pauvre bête en manque d’affection. Pourtant, il ne vient jamais me voir d’habitude.

Mon téléphone était resté allumé en mode photo à côté de moi sur la table. J’ai déclenché. Ça fait de drôle de point de vue.

Cette description de la dépression (que je pose là) que je trouve très juste alors qu’il semblerait que je commence à émerger. Mais nous y reviendrons.

L’autumne est vraiment là… Thé et chocolat sont des signes qui ne trompent pas.

Après-midi très studieuse et visio en fin de journée pour avancer sur le projet Dubaï.

Raph qui passe pour faire tourner une machine.
« Tu veux manger avec nous ? » 
«  Y a quoi ? »
« Patates et fromages… »

« OK, je reste… »

Mercredi

7h15, je me réveille tranquille. Je m’étire. Je n’ouvre pas les yeux, mais je sens qu’Hadès est à côté de moi. Je le caresse du bout des doigts. Il finit par bouger et s’installe entre mes genoux. Les chats font souvent ça, ils bougent et se roulent en boule entre nos jambes. Le réveil était donc très doux… Jusqu’à ce que je comprenne qu’en fait, il était en train de pisser dessus ce s**** ! Brande bas le combat ! Fin de réveil musclé ! Le chat, la couette, tout vole à travers la chambre ! Ça m’a un peu énervé…

En plus, il ne faisait pas super chaud et comme j’avais rendez-vous avec le clan des Blondes, j’ai mis une robe… Et donc des collants… J’ai quitté jusqu’a l’année prochaine ma chaîne de cheville. Je n’aime pas les fins d’été, ça me contrarie… En fait, je n’aime pas les fins tout court… Heureusement, c’est le début de l’automne. Ouf un début, on est sauvé.

Qui dit lessive… Dit linge qui sèche… Je déteste voir le linge qui sèche ! Autant que je déteste l’étendre. Mais le sèche-linge est en panne et Jul n’a pas l’air motivé pour le réparer… Du coup, le linge sèche où il peut… Et comme dehors c’est plus trop possible… Ben voilà. Je sais c’est un toc. 

Voilà pourquoi c’est difficile d’étendre le linge dehors.

Pour alimenter les statistiques, les travaux sur la route de Saint-Sulpice, ça compte ?

Le clan des Blondes à l’intérieur, mais au chaud dans les cœurs.

Se retrouver à l’Atelier, c’est prendre le risque de passer par l’Atelier Bis en sortant. Un combo pull/pantalon pour K. Un joli pull qui brille pour moi. Oui, oui, je sais, plus jamais je fais une photo avec cet angle de vue.

Ces petites merveilles m’ont fait de l’œil… Peut-être plus tard si j’ai été sage.

Sur les conseils de Raph, cette série hyper gore et glauque. J’adore!

Et… Attention, roulement de tambour… Mon rendez-vous mensuel avec le Dr F.
Et bien, j’ai eu les félicitations ! Youhou ! Ça ne m’est pas arrivé souvent en 5 ans. Il semble que je sorte enfin de cette dépression de m**. Les traitements qui font enfin le job ? Les bonnes molécules enfin à la bonne dose ? Le travail en EMDR qui classe enfin ce qui doit l’être ? Sûrement un mélange de tout cela. Il paraît que ma volonté de fer (ça me fait rire quand on me dit ça) y est aussi pour quelque chose. 

En tout cas, depuis une petite quinzaine de jours, la « pesanteur » qui alourdissait chacun de mes gestes a disparu. Je me surprends d’ailleurs moi-même à faire les choses bien plus facilement. Depuis, cette semaine, il me semble même que mon cerveau s’est remis à fonctionner, pas aussi vite qu’avant certes, mais quand même. Et j’ai l’impression de vivre des 1re fois tout le temps comme si j’avais tout oublié. 

Attention, je reste vigilante pour ne pas monter dans les tours par crainte de la chute vertigineuse. Le Dr F a été insistant sur le sujet. J’ai promis de faire attention. Et puis je sais les dégâts d’une plongé dans les abîmes.

En sortant de bureau du Dr F, la mousson, j’ai trouvé que les reflets sympas. En réalité, la photo est ratée mais j’ai essayé. Et pour une fois où l’eau n’est pas dans mes yeux.

Quand tu bois le thé à 5 heures… Tu sais qu’il est temps de…

Sortir les affaires d’hiver. Bon, le fait de ne plus rentrer dans rien ne va pas me miner le moral non ? Ah bah un peu quand même ! Ça m’a mis un coup. Mais je vais survivre. D’ailleurs, ça ne m’a pas miné au point de rentrer dans ma coquille et y rester.

Ah, et puis quand ça ne veut pas… J’ai cassé une de mes lampes de chevet… Je suis désolé Alice. Oui, j’ai piqué les lampes de ma fille. Mais comme elle les a laissés, je me suis permise de les utiliser.

Jeudi

Rendez-vous EMDR. Je ne m’imaginais pas au début que j’allais progresser de cette façon. Je m’imaginais que j’allais en ch** pendant des semaines (je m’y étais préparé). Alors je ne dis pas que c’est une promenade de santé. Les larmes coulent régulièrement, mais brique après brique l’édifice se construit. Enfin !

Raph fait ses machines certes … Mais qui qui plie ?

Pendant que d’autres… Je suis pas aidée, moi je vous le dis !

Après-midi, Dubaï.

Et des nouvelles d’Alice arrivée en Grèce. Elle doit avec ses camarades de promo cartographier l’île de Samos. Une quinzaine de jours. Je crois que ça va le faire.

Vendredi

Je travaille donc sur Dubaï depuis quelques semaines. En voyant les photos de building et de fabuleuses piscines, je me suis dit que ça pourrait être sympa de les voir en vrai. Et puis j’ai un peu creusé les us et coutumes. Et là, je pense que ça ne va vraiment pas le faire.

Mais bon, j’ai bientôt fini le job. Ça va aller…

Vous souvenez, la semaine dernière je me suis fait jeter, avec plus ou moins de douceur du club de marche nordique pour cause de rythme bien trop lent… J’étais un peu chafouin quand même, même si je reconnais parfaitement que ma condition physique n’était pas du tout du tout au niveau. Du coup, j’en parle à K (qui m’avait entraîné dans ce traquenard) et à SuperMario. Et il me dit : « Tu sais, moi je me suis inscrit au club de randonnée de Rabastens depuis que je suis à la retraite. Franchement, c’est bien, et je suis le plus jeune. Tu devrais venir essayer. Y a une super ambiance. Le rythme est facile. » Mouais, pourquoi pas ? Mais le club des retraités ? Vraiment ? 

Et bien oui, vraiment ! Le groupe est effectivement très sympa. Ils sont tous l’âge de mes parents. Depuis mon arrivée, SuperMario n’est plus le plus jeune. Ils m’ont accueilli avec bienveillance. Et pour le coup, je ne suis pas celle qui ferme la marche ce qui fait du bien à mon ego. Deux fois deux heures par semaine. C’est parfait !

En rentrant, ouverture du frigo et… OooooooOoooooh. De l’écho ! Alors courses et grosses courses. Y avait vraiment plus rien. On a prie que le nécessaire évidemment.

Et nous avons trouvé de la moutarde ! Youpi ! Comme nous en consommons peu, je n’avais pas encore été confronté au problème de pénurie. Comment dire ? C’est surprenant cette histoire de moutarde non ?

Le problème quand tu fais tes courses avec le ventre vide, c’est que tout te semble appétissant. Faut pas faire ça, non non non, faut pas.

Forcement l’équilibre du repas du soir en a aussi souffert. Mais bon quand même y a de la salade ! Nan, mais, oh !

Samedi

Câlin de chat au réveil. Chat baveux, mais câlin quand même.

Alice a envoyé de ses nouvelles, je crois que ça va.

Bon, faut se rendre à l’évidence, l’automne est là. C’est donc le retour des courges.

Et des collants. J’ai reçu la GambetteBox d’octobre.

Bon, les hirondelles sont parties vers de plus chauds pays. Les miennes aussi.

Jul a passé la matinée à rentrer du bois pour les voisins. D’un coup, il m’appelle ! « Vite, vite, viens maintenant ! » J’ai ainsi pu faire connaissance avec la nouvelle arrivée. Mon Dieu comme j’avais oublié que c’est si petit un nouveau né.

Apéro de fin de chantier forcement.

Et puis le « ça vous dit de rester déjeuner avec nous ? » Bourguignon et poumpet tarnais. Délicieux !

Et là dans le soleil ces quelques perles. C’était tellement mignon.

Qui dit l’automne, dit déco de fenêtre adaptée. Un petit tour chez Solignac pour trouver trois fleurs. Je n’ai bien sûr pas pris ces jolis petits lapins trop tout doux.

Par contre, on a pris des graines de gazon, histoire de retrouver un beau tapis vert.

Réorganisation de la déco intérieure aussi. Fallait bien trouver une place pour les cactus qui ont fait la saison sur les bords de fenêtre.

Et puis… apéro ! Avec K et SuperMario.

Enfin, apéro, apéro… Pas seulement ! Comme il avait fait frais toute la semaine, nous avons décidé d’ouvrir la saison des raclettes ! 

Quel bonheur de retrouver le goût du fromage fondu !

Le dessert n’était pas mal non plus.

Dimanche

Un peu de rangement.

Et les fameuses fenêtres. Il manque quelques détails, mais ils arriveront bientôt.

Oh ? Des restes !

Sieste nécessaire…

Et un beau jardin, des copains, des gâteaux au chocolat pour un beau projet dont je vous parlerai bientôt.

Au moment où j’ai garé la voiture, un mini arc-en-ciel dans le ciel tout bleu.

À mon arrivée à la maison, Jul arrosait le toit de sa cabane pour localiser les fuites… Va falloir qu’il démonte encore…

J’ai du tri dans les caches de mon téléphone… Il était temps de se séparer de trucs improbables.

Film du soir espoir, mais je me suis lamentablement endormis comme une m**de, je ne peux donc pas vous donner mon avis.

Et bien, voilà, encore une semaine d’enquillée. Et quelle semaine ! Enfin du soleil dans mon cœur et de grands pas en avant. Si vous saviez comme ça fait du bien ! J’ai l’impression qu’un mammouth vivait assis sur ma poitrine et qu’il est enfin allé se faire voir ailleurs ! Piouf !

La semaine à venir est déjà parsemée de rendez-vous très intéressant. Je ne me fais pas de soucis, je suis sûre que ça va aller.

Je vous souhaite de profiter de l’été indien. Bonne semaine à tous.