Semaine 42 de 2022

Revoilà l’heure du résumé de ma semaine. Je vais vous laisser le découvrir, mais sachez quand même que j’ai franchi un grand pas pendant ces 7 jours plutôt remuants… Je progresse toujours en dent de scie. Rien pendant des lustres et paf ! Un pas de géant tout d’un coup ! Je ne me dis pas « c’est normal, tout le monde fonctionne comme ça », mais plutôt, « Et hop, encore une étape de franchie ! Je tiens le bon bout ! ».

Bon trêve de bavardage, on y va !

lundi

Pour le coup un lundi très classique avec rédaction de l’article de la semaine dernière et rando du lundi.

Comme l’effort est doux, je n’ai pas toujours l’impression de faire vraiment du sport (sauf en montée où j’en ch*** comme les autres). Mais finalement vu ma tête à l’arrivée, je ne peux pas nier le fait que ça un impact plus que certain.

Le reste de la journée ? J’ai un peu bossé, beaucoup lu, franchement ruminé sur un truc qui m’énervait, mais nous en reparlerons. Voilà, voilà…

mardi

Rendez-vous avec J pour une expédition de la plus haute d’importance. Il me fallait du tissu et quelques fournitures pour me confectionner un déguisement. C’est que A et L fêtaient leur double 50 ans en grande pompe le samedi à venir. Le thème était : nos initiales. Prénom, Nom, les deux, nous avions le choix. Après une première idée jetée, malgré moi, aux oubliettes (nous y reviendrons parce que le cœur de la progression est là), je m’étais décidée pour une tenue de Viking.  

Nos munitions en poche, nous avons profité d’être « à la ville » pour aller manger un bout au Tommy’s à Labège. Petit tour de lac pour s’ouvrir l’appétit pour commencer.

Et hop, à table pour refaire le monde devant un repas régressif à souhait.

Puisqu’on était là, un petit tour dans le centre commercial. Je crois que je n’y avais pas mis les pieds depuis le « Covid ». On a fait le tour plutôt vite, mais croisé quelques trucs sympas quand même.

C’est intéressant d’observer la façon que nous avons tous de parler de la crise sanitaire que nous avons traversée. Nous disons « avant le Covid ». Comme les livres d’histoire disent avant la Grande Guerre. Il y a bien un avant et un après à cet événement inédit que chacun à vécu comme il a pu.

À mon retour à la maison, j’ai croisé le plaid du canapé qui m’a semblé bien plus adapté à mon projet, que le tissu polaire que j’avais acheté. Un coup de baguette magique et hop échange standard ! 

En attendant avec les 25° du jour, le nouveau plaid ce n’était pas pour tout de suite.

Encore de l’énergie ? Et ben oui, je m’étonne moi-même ! Alors, hop la tarte aux pommes que j’avais promise à Jul depuis longtemps.

J’ai pris des nouvelles de Raph qui commençait une nouvelle fonction dans son boulot. Ça sent bon pour lui.

Et après la tarte aux pommes… Roulement de tambour ! Une soupe ! Piouf on ne m’arrête plus ! 

Aussi beau que bon !

Oui oui, je sais, il n’y a pas de quoi s’extasier sur ces banalités du quotidien. Sauf que pendant si longtemps, le simple fait de se lever et de prendre une douche m’a demandé tellement d’énergie qu’il m’était impossible de faire autre chose. Alors que je sois capable de faire plein de trucs différents dans une journée et les enchaîner sans problème est à la fois une surprise et une satisfaction inimaginable.

mercredi

La bouture que m’a donnée ma voisine a fleuri dans son vase. J’espère qu’elle va reprendre aussi bien quand elle sera dans son pot.

Le mercredi, c’est le Clan des Blondes. Ce rendez-vous m’est vraiment devenu indispensable. 

Dans l’après-midi, réunion de travail avec l’Architecte d’en Haut. Oui, oui, c’est bien le Rabastinois d’en Haut. Il a la chance d’avoir un nom de la semaine, et un autre le week-end. Classe, non ? 

Et le reste de l’après-midi à rédiger.

Sur les coups de 18h30, Jul rentre du boulot, m’embrasse en passant et repart avec son éco-cup sans plus d’explication. « Bah, tu vas où ? ». Pas de réponse. Je sors derrière lui. Y avait apéro au début de la rue. Le temps d’attraper mon verre de princesse et hop, apéro aussi. 

On était bien bien bien là ! C’est quand même fou qu’un 19 octobre on soit encore tranquille dehors en t-shirt à 9h du soir.

jeudi

Et on en vient à la journée où tout bascule… Déjà, la veille au soir, coup de fil de mon neveu préféré. Chamboulement adorable de mon emploi du temps, il allait passer me présenter son amoureuse et faire étape à la maison la nuit prochaine. Un peu plus tard dans la soirée, ma psy qui annule notre rendez-vous planifié dans la matinée. Zut, zut pour le coup, je sentais bien que j’avais accumulé des trucs et qu’il était important que je travaille dessus. Bon, de toute façon, ces imprévus ne sont que de l’organisation. Et la venue de mon neveu est vraiment une bonne nouvelle. 

J’avais prévu une journée de rédaction sur le projet Dubaï, alors, hop au travail.

Sur les coups de 13h30, je suis sortie faire quelques courses. Et au bout de la rue, j’ai croisé ma copine H dont je n’aivais pas trop de nouvelle depuis longtemps. Mini mise à jour dans son couloir.

Le repas du soir à récupérer au Carrefour Contact. Le but était évidemment d’acheter les ingrédients nécessaires, mais aussi de me faire marcher un peu dans cette journée le cul visser à ma chaise.

Et puis retour à la rédaction.

Et c’est là que ça a commencé à tanguer. J’étais interrompu dans ma rédaction toutes les 3 minutes par un des membres de l’équipe Dubaï qui me rajoutait des taches pas prévues au départ. Pour se concentrer, ce n’était pas très confortable. Le temps passait vite et j’avais peur de ne pas finir la tâche en cours avant l’arrivée de mon neveu. Et doucement, mais insidieusement, les idées parasites que j’avais tenues à l’écart jusque là ont commencé à m’envahir et à tourner en boucle dans ma tête pour devenir de vraies ruminations. Donc forcément en fin de journée, je ressemblais au Chat roux qui tente de se camoufler sur le plancher de la cuisine.

J’ai tenu bon, on a dîné tous ensemble. Raph était bien évidemment venu se joindre à nous.

Encore un truc à finir avant d’aller dormir et zou au lit.

vendredi

Nuit difficile à tourner dans les sens. Les messages du petit-déj’. Bon, a priori y a pas que moi qui marche à côté de mes pompes… C’est rassurant… Ou pas…

Quelques recherches pour mon déguisement… Presque découragée avant de commencer.

Heureusement, S me rejoignait pour la rando. Plus on est de fou… Et ça m’a obligé à penser à autre chose qu’à l’angoisse qui montait. En passant la prendre, j’ai croisé son nouveau portail en cours d’installation.

En avant ! S, Super Mario et moi en tête de file. C’était vraiment une bonne idée d’intégrer ce groupe. 

La vue est toujours belle et je découvre plein d’endroits que je ne connaissais pas. Y a pas du coup cette lassitude et cet ennui qui souvent m’empêche d’aller marcher seule.

Toujours en 8 et 10 km c’est pas mal quand même ? La douche est bien méritée.

Est-ce que je suis soutenue dans mes efforts ? Comment dire ?

En parlant de chat, Raph a une copine qui doit régulièrement partir en déplacement pour son boulot. Alors, il s’est proposé comme garde de chat… Je crois qu’il est ravi.

Mon anxiété ? Elle a doucement gravi les marches… Et même les petites pilules roses du Dr F n’y ont rien fait.

samedi

Bon, ben c’était le grand jour ou plutôt le Grand Soir. Je ne pouvais pas reculer, il fallait que je m’y colle à ce déguisement de Viking.

Ça a été laborieux, je n’avais pas cousu depuis longtemps. Dans la tête, j’entendais la voix de ma Grand-mère dire « piouf, si tu fais comme ça, ça tiendra que le temps d’un déjeuner de soleil ». En même temps, si seulement ça veut bien tenir le temps de la soirée, ça me suffira amplement. Forcément, j’ai cousu de travers et dû recommencer. Forcément j’ai cassé mon fils, et même l’aiguille de la machine à coudre. Et bien sûr, comme il fallait aussi que je prépare un diaporama, il est arrivé un moment où la pression dans ma boîte crânienne a tout fait péter. J’ai crié à l’aide, J a répondu à mon appel.

Quand après son annulation de jeudi, ma psy m’avait proposé un nouveau rendez-vous samedi à 16 h, j’avais hésité et je m’étais dit qu’au niveau timing ça risquait d’être juste. Mais comme je montais déjà dans les tours, je me suis dit aussi que ça pouvait être une bonne idée quand même. Alors, à l’heure dite, je me suis traînée jusqu’au cabinet. Et j’ai craché ma valda. Tout déverser oui, mais en analysant les choses de manières constructives. Et ça change tout ! 

Parce que j’avais à dire pour pouvoir agir. D’abord pour le fameux diaporama, heureusement que j’ai appelé au secours J, qui a pris le relais pour rapatrier les troupes et je n’ai eu après qu’à faire le montage. Et ouf, ça s’est fait, plus de stress à avoir. J’ai aussi anticipé les « contraintes techniques » qui pouvaient apparaître au moment de le diffuser donc pas stress à venir. Diaporama OK.

Le déguisement ensuite. Il faut dire qu’en fait viking n’était pas mon premier choix. Et c’est sûrement à cause de ce changement que se nouaient d’autres enjeux bien plus profonds. Ma première idée était de ma déguisée en Vulve. De bon ou de mauvais goût, pour moi ça n’avait pas d’importance. C’était surtout provocateur. Parce qu’en vrai, dans la vraie vie et depuis toujours j’aime la provocation. Et toute ma vie, j’ai toujours eu ces gestes/actions décalés, plus ou moins réussis, je vous l’accorde. Sauf que depuis 5 ans… Ben… Entre la dépression et le Grand Cataclysme, j’ai rangé mes envies de bouger les lignes bien bien au fond. Tellement profond, que je savais même plus au fond de quoi. Et que je les croyais mortes. Bref, voilà quoi. 

Enfin je sors des limbes où je m’étais assoupie et … oh, mais qui qui se pointe là ? Mon envie de m’amuser un peu avec les limites. En plus, il y a un petit côté militant à s’afficher en vulve. La génération Z revendique la liberté (et son droit au plaisir) de la femme comme non négociable. Je n’ai plus 20 ans certes, je le sais bien. Mais je suis aussi capable de militer pour la sexualité pour des femmes ménopausées. J’en étais la de me réflexion lorsque lors d’une « réunion » préparatrice pour organiser des surprises pour nos neo-quadras, je parle de mon projet et je ne rencontre pas l’approbation qui me semblait naturelle. Je lis dans certains yeux (peu certes, mais…) que franchement ce n’est pas adapté et on me fait remarquer la présence de nombreux enfants quand même. Je suis à la fois déçue que mon idée n’ait pas plu et même honteuse d’avoir osé envisager une minute de me déguiser en vulve.

Bref, à partir de là, il m’a fallu trouver une autre idée (merci J) et tenter d’oublier la première. Sauf que plus le temps passait, plus je parlais de mon idée initiale autour de moi, plus ma frustration augmentait. Tout le monde trouvait ça très drôle. Quand certains membres du Clan en question ont admis que ça les faisait bien rire aussi, la moutarde a commencé à me monter au nez (oui, j’en ai trouvé malgré la pénurie). D’abord résignée et honteuse, je me suis retrouvée en colère. Mais alors dans une colère noire contre… Moi… Et comme d’habitude je me suis accusée de tous les maux.

Et voilà que j’ai eu une prise de conscience importante : il est temps d’arrêter de me plier aux avis des autres. Il est temps d’exprimer mes propres opinions. Il est temps de ME faire confiance. En vrai, ce que pense les « autres », ça les regarde EUX. Je me suis toujours tu (écrasé ?) parce que j’ai toujours considéré que les « autres » savaient mieux que moi. S’il/elle dit ça, c’est qu’il/elle a raison. Je pense autrement ? C’est moi qui ai tort. Forcement. Et sur tous les sujets de ma vie. Sauf qu’à trop se remettre en question, on en perd la raison.

Cet épisode de samedi m’aura au moins eu le mérite de me conforter dans la nécessité de toujours écouter mes intuitions et de respecter mes idées. Je ne pense ni mieux ni moins bien que quelque’un d’autre. Juste, ma parole, mes actes ont autant de valeur. Vous allez me dire que c’est une évidence. Et bien, ça ne l’était pas pour moi. J’ai enfin réussi à franchir le pas. 

Forte de cet enseignement, le costume de Viking a pu être fini dans les temps. Le diaporama aussi. 

Ma voisine est arrivée pour me tresser les cheveux. Jul a terminé sa couronne de laurier qui n’était pas en laurier et c’est ça qui était drôle. Un peu de maquillage plus tard :

On est pas beau comme ça ?

La soirée a vraiment été top. L’aligot filant comme il faut et le gâteau délicieux.

On a beaucoup ri, bien dansé. Y a même eu des confettis !

Un paquito & co.

Au bout d’un moment, il y en avait un à côté de ses Charentaises. 

Il était tard quand nous sommes rentrés. J’avoue j’étais cuite. Toute la tension des derniers jours est retombée après la diffusion de mon diaporama. Comme si ma mission était enfin achevée. Je pense que tout le monde a passé une bonne soirée. Et puis il faisait si doux. 

La partie démaquillage a été plus simple que prévu. Comme quoi utilisé les bons produits c’est quand même utile.

dimanche

Un dimanche … Lendemain de fête. J’ai tenté de me lever vers 11h20. Je me suis recouchée. Debout à 13h30 pour manger un bout avec Jul, j’ai grignoté du pain et hop sur le canapé jusqu’a 18h. Dans le nouveau plaid…

Jul lui a été hyper productif avec la fermeture d’un des côtés de la cabane. Il a même fait un accès pour que les chats aillent dans la boîte qui leur est réservée à l’intérieur. 

Alice nous a appelés. Franchement, aligner trois mots a été compliqué et sinon ? Compliqué.

Ah ! Pour tous ceux qui se posent la question, non je n’ai pas trop bu ! Que de l’eau toute la soirée ! C’est bien ce qui m’a agacé le plus, je crois, quitte à avoir la gueule de bois, autant s’être vraiment bourré la gueule parce que là franchement… C’est pas la peine.

Passage exprès de Raph avec son coloc. Se sont moqué de mon état. Paf, double peine !

Ouf, ça y est vous être au bout de votre lecture. Je vous avoue être aussi contente d’en avoir fini avec cette drôle de semaine. Je vais encore réfléchir un peu sur la leçon apprise. J’ai l’impression qu’il faut que je creuse. Mais quelle joie de progresser ! 

Je vous souhaite une belle semaine remplie de belles leçons de vie. 

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