Semaine 8 de 2022

Je ne sais pas si vous vous souvenez de la fin de l’article de la semaine dernière, mais ce n’était pas la grande forme. Les Médecins m’avaient assommé bien comme il faut pour que je dorme pour faire taire mes angoisses d’un autre monde. 

Du coup, vu mon état, je ne vais pas vous raconter ma semaine tout à fait de la même façon que d’habitude. Vous allez vite comprendre pourquoi…. 

Si lundi j’ai voulu faire la belle, celle qui reste droite dans ses bottes et qui ne change rien à ses habitudes, comme son temps d’écran : 

J’ai travaillé à distance…

Je me suis pliée aux rituels locaux.

Et puis… Et puis… Tout est devenu flou… Enfin, non c’est moi qui suis devenue floue. Je ne suis pas rentrée au Château pour enfiler des perles, il fallait bien qu’à un moment ou un autre ça commence à piquer. 

@strike.art et @willie_hsu_art

Ah ben pour piquer, ça a piqué. Pour tout avouer, ça m’a même déchiré le corps et l’âme de haut en bas et même en travers. Il a même fallu un après-midi me faire dormir de force. 

Mais qu’est-ce qui a bien pu me mettre dans cet état-là ? Une demande du Dr F de mettre par écrit, honnêtement, et de manière de très détaillée, la façon dont j’avais vécu, moi, le Grand Cataclysme. Les faits, bien sûr, mais pas seulement, aussi toutes mes impressions, tous mes ressentis. Parce qu’on ne va pas se le cacher, mon état actuel a forcément un lien avec cet événement pourtant vieux de plus de 4 ans. 

Justement pour tout avouer, je pensais être passé bien au-dessus depuis bien longtemps et d’avoir tracé ma route. Sauf que… Ça revenait souvent en boucle dans ma tête et que ça m’envahissait. Il n’a pas fallu longtemps au Dr F pour souffler sur la couche de poussière et les vannes se sont ouvertes. 

Alors… J’ai suivi la prescription médicale. Et j’ai écrit… Écris… Écris, 20 pages… Et je suis allée chercher loin dans mes souvenirs (même si je pense ne pas avoir tout mis) et rouvert les vieilles plaies purulentes et suintantes. Avec une douleur comme au premier jour.

8066 mots exactement, qui m’ont permis de prendre du recul sur toute cette malheureuse affaire et de me rendre compte à quel point je me trompais dans mes perceptions. J’essayais par tous les moyens de me remettre de quelque chose qui n’était pas le bon traumatisme. Car traumatisme, il y a évidemment, il y en a même plusieurs, mais je ne combattais pas le bon. Pas étonnant que je m’épuise ! Et que ça ne fonctionne pas ! 

Ma copie rendue au Dr F, je me suis endormie (naturellement) cette fois, j’étais épuisée.  

Vendredi

Du coup, vendredi, je me suis réveillée bien plus légère mais fatiguée et un peu vide. Je suis lucide, le travail ne fait vraiment que commencer. Il y a vraiment vraiment beaucoup à faire pour me permettre de revenir vers une vie normale et confortable, mais au moins, je sais par où commencer et ça ne tourne plus en boucle dans ma tête de la même façon. 

Jul, de retour de Limoges, a eu envie de passer. Il est arrivé avec des douceurs que nous avons dégustées au soleil malgré le vent.

Je me suis rendu compte que le printemps pointait le bout de son nez. Et c’est une bonne nouvelle.

Écrire Le Récit (je vais l’appeler comme ça tient ! avec R majuscule) m’a tellement impliquée et impactée, qu’évidement j’en ai parlé avec Jul. D’habitude, nous ne parlons jamais de Grand Cataclysme. C’est comme ça. C’est un accord tacite entre nous. Sauf, que là j’en avais besoin. Et cette discussion à cœur ouvert, qui a duré longtemps, nous a fait du bien a tous les deux. Nous nous sommes rendu compte que nous pensions la même chose même si nous n’avons pas réagi de la même façon aux événements. 

Pour moi, ça a été tellement rassurant. Vraiment. Comme quoi la communication… 

Arrivé à Rabastens, il a juste eu le temps de voir Raph finir son déménagement. Il a pris le canapé du bas, avec les confettis. Parce que les confettis c’est la vie ! Vivement que j’aille chez eux avec un canon à confettis. Mais faut pas leur dire…

Samedi

Mes journées sont rythmées entre prise de médicaments et repas dont je vous épargne les photos parce que franchement… 

Puisqu’on parle de nourriture, mon trouble alimentaire semble pour le moment sous contrôle. Je mange raisonnablement 3 fois par jour. C’est de la cuisine collective, du coup, je mange peu, mais surtout pas n’importe quoi et n’importe quand. Jul m’avait apporté la semaine dernière des gâteaux. Je n’y ai pas touché. Par contre, je bois beaucoup de thé. C’est pas très grave, il faut que je fasse fonctionner mes reins. 

Dans l’après-midi, Jul est venu, les bras chargés d’amour. Toute la Rue des 1 000 party y était allée de son petit paquet, de son attention, de son mot doux. Si vous saviez comme c’est bien tombé ! J’ai déjà dit plusieurs fois, cette Rue m’avait sauvé la vie. Elle le prouve encore une fois. Surtout après la l’écriture du Récit, je vous assure que ça avait son importance. J’ai versé toutes les larmes qui me restaient encore. Je m’étonnerai toujours de ma capacité à produire des larmes, je crois. Quand je crois que le flot s’est enfin tari, ben il en reste encore. Je vous remercie tellement du fond de mon coeur.

On a attaqué immédiatement les oursons… Je ne sais pas leur résister.

Et puis, Jul m’a donné des nouvelles de chacun. Et de Raph et Léa aussi dans leur nouvelle maison.
Tout ça dans la douceur.

Quand je l’ai raccompagné à la voiture, ma voiture pour le coup, un Sapin qui pu pendait du rétroviseur. Je laisse ma bagnole une semaine, et hop, mon fils fait comme chez lui.

La GambetteBox de février. Je l’a trouve vraiment bien. Et l’illustration est vraiment jolie. Les collants aussi.

Dimanche

Vive les souvenirs Facebook. C’est rigolo, je porte toujours le blouson qu’il portait ce soir là.

Mon petit déjeuner (croissant le dimanche) avec un bon bouquin parfaitement approprié.

Mon horoscope… Pas si pourri, en vrai.

En parlant de bouquin approprié, celui-ci est vraiment mais alors vraiment tombé à pique !

Comme nous étions dimanche, j’ai eu droit à une permission pour la journée. J’ai choisi la Piste des Géants parce que je savais que le beau et la poésie seraient au rendez-vous.

On a commencé par aller manger un bout.

Et puis… Long Ma… Le cheval dragon.

Évidemment l’occasion de faire quelques photos. En tout cas de retourner l’envie de faire des photos.

Il y avait aussi son pote le Minotaure.

Et un lieu fabuleux pour le goûter. 

Et la journée, c’est doucement fini. J’avoue, j’étais épuisée et il me fallait retrouver le calme de la chambre 212. 

En plus, j’avais encore un adorable cadeau à ouvrir. 

Je me suis posée. Et je me suis remise dans le doux ronronnement du Château.

L’écriture de cet article, une visio avec Raph et Léa, un échange de message avec H….

Une nouvelle semaine commence. Je vais encore travailler dur pour me libérer de tous mes démons, pour faire peau neuve. 

Je me répète, mais maintenant, tout va aller mieux… Tout va aller mieux… 

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